Sang qui coule...

J’eus un petit sourire en posant mon dos contre les pierres froides de Savate’joe. La ville était une des plus grandes de la zone Cerèsienne. Une des moins sûres également. Elle était construite anarchiquement, autour d’un avant-poste militaire, de telle sorte qu’il n’y avait aucune logique dans ses rues. Un peu comme un gros champignon difforme, elle s’étendait dans toutes les directions sur des kilomètres à la ronde.
C’était presque une belle ville dans les quartiers riches, cependant je n’aimais pas me faire remarquer, alors je me cachais dans les bas-fonds. Ici il n’y avait personne pour venir me tirer de mon trou, et c’est moi qui choisirais quand porter le premier coup lors de mon prochain assaut envers les dragonniers.
Mais tout ne s’était pas exactement déroulé comme prévu. Je détestais quand tout ne se déroulait pas comme prévu. Comme, par exemple, quand des petits voyous venaient tout gâcher. Je ne leur avais pourtant rien fait ! Une histoire de « droit de séjour chez eux ». Chez eux !
Alors les copains des deux que j’avais allongés m’avaient suivi en douce jusqu’à chez moi. Et là c’était bien chez moi. J’avais payé cette maison miteuse dont le toit en chaume fuyait par endroits.
Ils étaient entrés pendant la nuit, avaient tenté de me tuer, et étaient morts. Mais quand j’étais sorti ils étaient une quinzaine à m’attendre. J’en avais tué cinq avant de m’enfuir rapidement.
Je n’avais rien récolté de pire qu’une estafilade dans le dos, mais inutile de tenter le diable. Dans le dédale de ruelles qu’ils connaissaient comme leur poche, ils m’avaient piégé plusieurs fois, mais étroites comme elles l’étaient, j’en avais encore tué six ou sept avant de réussir à les semer.
Mais il ne fallait pas se leurrer. Sur une place ou une esplanade, et s’ils avaient été mieux organisés, j’aurais vraiment eu des problèmes. Et ils finiraient par s’organiser. Ce qui m’obligeait à m’éloigner de cet endroit.
Mes deux sabres se croisaient librement dans mon dos, accrochés par un baudrier. Je ne me souciais plus un instant d’être discret. C’était trop tard de toute façon. Je me redressai et repris ma route, arrivant finalement dans une avenue passante de la ville. Elle n’était presque pas sinueuse. De fait, au fur et à mesure de son expansion, les habitants avaient pris garde de se ménager quatre avenues assez larges. Cependant elles étaient peu à peu désertées au profit du réseau réellement capillaire de venelles qui desservaient quasiment chaque maison.
Mais il n’y avait aucune chance que je me fasse attaquer ici. Je poussai un petit soupir sans me départir de mon sourire et remontai l’avenue. Je vis alors quelque chose d’étrange. Au milieu des passants, des hommes en longue cape noire. Ils ne portaient pas de capuche, avec ce grand soleil, c’aurait été louche, mais ils étaient quand même bizarres. Pourquoi ? Il y en avait exactement trois devant moi à ma droite, trois devant à gauche. Malgré leur placement à première vue aléatoire, je reconnus une forme d’organisation. Ils n’étaient pas là par hasard. Qu’est-ce qu’ils voulaient ? Qu’est-ce qu’ils faisaient ?
Devine !

"Fait chier..." marmonnai-je dans ma barbe.

Pourtant au bout d’une centaine de mètres ils disparurent. Je ne vis pas exactement comment. Quand j’en regardais un, l’autre disparaissait, et quand je cherchais l’autre, c’est l’un qui disparaissait. Je secouai la tête en me maudissant à l’avance pour ma stupidité et m’enfonçai sur une ruelle perpendiculaire. Suffisamment profond pour ne plus voir l’avenue. Je claquai mes mains, laissant mon pouvoir latent, et tirai mes sabres. Un bruit de pas attira mon attention. Je me retournai, vis un des imbéciles qui voulaient me tuer, fis un pas de coté en lui enfonçant mon sabre à l’oblique par la jointure du cou et de l’épaule. L’homme s’effondra dans un bruit flasque. Il était déjà mort en touchant le sol. Qu’est-ce que j’attendais ?
Des deux extrémités de la ruelle où je me trouvais, des hommes en noir apparurent. Je ne savais toujours pas qui étaient ces braves gens, cependant ils me coupaient toute retraite. Ne restait donc que la plus basique des alternatives…

"Qui êtes-vous ?"
Tu n’as pas besoin de le savoir, Alchimiste au sang impur.

* Alchimiste au sang impur ?! *

"Que sais-tu de moi ? Réponds ou je t’arrache tous les nerfs un à un !"

La seule réponse que j’obtins fut un éclat de rire. Et comme à chaque fois qu’il est question de mon passé, je perdis le contrôle. La pointe de mon sabre se posa contre un mur, et l’instant d’après, deux des hommes devant moi furent empalés par un pieu de briques. Il en restait un, et trois derrière moi. J’entendis un feulement, et la cape de l’ultime survivant se disloqua pour laisser apparaître un corps ravagé, veiné de stries de feu, qui n’avait rien d’humain : un Akuma. Ces démons changeaient d’apparence d’un représentant à l’autre, et celui-ci était particulièrement affreux. Je ne fis pas attention à ce qui se tramait derrière moi et courus. En moins d’une seconde, la créature fut sur moi. Je plongeai pour passer entre ses jambes et le mur évitant au passage un éclair qui fit voler de la brique, donnai un coup de taille paré par des griffes démesurées, un estoc paré de la même façon, et reculai prestement en poussant avec mes jambes pour éviter la frappe qui creusa un trou dans la ruelle, portée avec les poings de l’Akuma. Le temps qu’il se redresse, je bondis, mettant un peu d’écart, et transmutai un mur devant moi. Je préparai une seconde transmutation. Comme prévu l’Akuma le traversa comme du papier. Pour se recevoir un sabre dans le torse. Je libérai l’alchimie. Son corps explosa, me souillant de sang noir et visqueux. Je crachai ce qui était rentré dans ma bouche et regardai mes nouveaux adversaires. Le premier leva le bras, et trois éclairs partirent, je ne les évitai que d’un cheveu. Le deuxième…s’envola ! Je reconnus alors les ailes noires d’un ange déchu. Et la faux symbolique qui s’élança vers moi. Il était trop loin !
Pourtant la lame se sépara du manche, reliée par une chaîne, et fusa vers moi. Je m’esquivai, interceptai la chaîne de mon sabre, celle-ci s’enroula autour de ma lame, et quand l’ange tira, je tirai aussi de toutes mes forces. Cependant je ne faisais pas le poids, et l’arme s’envola suivie par la lame de la faux. J’en restai sidéré, cependant je dus bien me reprendre pour parer un coup de l’épée bâtarde de l’elfe noir – car c’en était un – mais encore une fois les capacités physiques ne jouaient pas en ma faveur, et après plusieurs transmutations sur le fil, je fus finalement désarmé. Mon sabre vola, et s ficha dans un mur. Je restai, essoufflé, le regard d’un elfe noir plongé dans le mien. Et je souris.

"Explique-moi avant de me tuer, petit con. Qui je suis."
Va te faire foutre…

Il arma son coup, et...



Edit Izu: tu as lu les règles d'écriture

Citation :

https://taisen-eldorado.1fr1.net/Le-forum-c1/Reglement-f1/Ecrire-un-RPG-t1.htm

C'était une belle nuit. Une nuit magnifique pour chasser. Et justement, Genxim était en chasse. Il avait entendu parler d'un groupe d'assassin. Bizarre, en général ils agissent seuls. En plus, ça faisait quelques temps qu'il ressentait une puissance inhabituelle dans l'air. Alors il s'était mis en chasse. Généralement, les assassins qui se déplacent en groupe ont pas mal d'objets plus ou moins intéressants. Alors la chasse est ouverte. Le problème, c'est que les assassins c'est discret. Alors il vaut mieux chercher les victimes. Alors il se rend dans un bistro mal famé. Genxim n'aime pas vraiment ça, mais le jeu en vaudra la chandelle. C'est un tripot pourri qu'il choisit, avec odeurs de moisis et d'alcool, avec un fond de déjection. Là il trouve une bande de gamins. Il s'incruste parmi eux et leur propose de l'alcool à flot s'ils acceptaient de lui rendre un petit service. Est-ce l'appât de la boisson ou l'impressionnante présence de Genxim qui les fait se décider ? Toujours est-il que les voilà repartis. Les pauvres ils vont droit au massacre, mais c'est mieux que de finir imbibés d'alcool. Genxim, lui n'a plus aucune raison de s'éterniser.
Dans la rue il croise les gamins. Il en manque. Ils l'ont sûrement trouvé. On dirait qu'ils ne prêtent même pas attention à Genxim. C'est vexant ça. Alors le concerné en attrape un par le col.

"Hey toi ! Tu prêtes pas attention à ton employeur ?"
"M'sieur ce mec a tué nos potes ! On veux notre vengeance !"
*Pff, les emmerdes ça va toujours par paire...*
Eh oui parce que pendant ce temps, toute la bande s'est rapprochée...
*Alala... ces jeunes inconscients...*

Genxim sortit sa faux et la pointa sur la gorge du gamin qu'il tenait toujours.
"Toi et tes copains vous abandonnez toute rébellion ou vendetta. OK ?"
"euh.. Vi m'sieur..." ._.

Genxim la lâcha et partit. Il passa sur une autre esplanade, où des silhouettes noires se glissaient contre les murs, poursuivant apparemment quelque chose... ou quelqu'un. Genxim essaya de les suivre, mais ils étaient doués. Heureusement, il eut un flash.
*Un alchimiste hein ? Je comprends pourquoi ils sont nombreux.*
Alors il se dirigea vers la scène de l'affrontement. Il arriva et vit un ange déchu lancer une faux chaînée. Genxim se tenait derrière trois silhouettes. Une s'approcha de sa proie. Bien autant agir tout de suite, tant qu'il n'était pas repéré.
Il se glissa dans un coin sombre et sortit un tome de magie noire. Il commença à incanter à voix basse. Une des capes noires s'approcha de la proie et leva son arme. Les deux restées en retrait esquivèrent les globes noir qui surgirent du sol mais celle qui avait armé son bras fut prise dedans et s'évanouie.
*Mince repéré. Il faut faire vite !*
Avant que les deux autres aient identifié la menace, il était sur eux, passant à travers la brume des globes vides qui déjà s'évanouissaient. Les deux lames de sa faux firent chacune une victime. Ils tombèrent, tranchés en deux par les lames aiguisées. Alors seulement il s'approcha de l'agressé et lui tendit la main pour l'aider à se relever.

"On dirait que je suis arrivé à temps. Venez, il pourrait y en avoir d'autres."

…et tomba au sol. Je le regardai en haussant un sourcil, mais en même temps que je m’étonnais de la soudaine crise de fatigue de l’elfe noir je regardais vers les silhouettes qui comptaient me tuer. Elles étaient mortes. Tranchées en deux par un homme portant un manteau noir.
Je ne le connaissais pas, cependant il avait quelque chose de particulier, il traînait une aura un peu sombre. Je me baissai pour prendre le pouls de l’elfe noir, et vis qu’il respirait encore.
Alors je poussai un soupir de soulagement tout en me relevant sans prendre la main que l’on me tendait. Je fixai l’homme aux longs cheveux dans les yeux, me demandant pourquoi est-ce qu’il avait fait ça. Je ne lui devais pas d’argent, et il n’avait aucune dette envers moi.
Je haussai les épaules.

"Si tu le dis…"

Je doutais que l’on délègue plus de six types d’un coup pour me tuer. Pas la première fois. De toute façons, ces types étaient forts, s’ils voulaient me retrouver, j’aurais du mal à les en empêcher. En fait, pour la première fois, j’allais vraiment devoir me faire discret.
Les dragonniers étaient puissants et voulaient me tuer, mais ils étaient un peu apathiques, lourds, ils ne prenaient pas vraiment d’initiatives, alors que ceux-là semblaient plus nerveux.
Je me penchai pour récupérer mon sabre qui avait voltigé après le coup de faux à rallonge, et quand je me baissai, je sentis une violente douleur se rappeler à moi. Je serrai les dents tandis qu’un goût de fer emplissait ma bouche. Quelques gouttes de sang suintèrent de mes dents serrées et de la sueur inonda mon visage, cependant je me relevai sans n’en rien laisser paraître, et m’essuyai d’un revers de la main.
Bon bien sûr, il était plus dur de masquer la tâche incarnat sur mon flanc, cependant il faudrait bien faire avec. Je déchirai un pan de la chemise d’un des cadavres et me bandai avec, puis récupérai mon second sabre. Je les essuyai tous les deux, les rangeai, et retournai auprès de mon sauveur.

"Pourquoi as-tu fait ça ? demandai-je en feignant l’indifférence, pendant que je relevais l’elfe noir pour le charger sur mon dos."

Il remua légèrement, et je lui décochai un coup de poing que les renforts d’acier de mes gants rendaient redoutable.
Son nez éclata comme un fruit trop mur et il cessa de faire mine de se réveiller. Je le mis en travers de mes épaules, faisant de mon mieux pour ignorer la douleur qui irradiait mon torse. J’avais de multiples blessures, mais celle-là était la plus grave, le reste, ce n’était à peu près que des coupures.
Je me mis à marcher à une allure pondérée, tranquillement, pas par excès de confiance en moi, simplement parce que je me révélerais incapable de courir. J’avais la peau pâle, je le sentais, et suante, cependant tant que mon pas ne flanchait pas, c’était bon.
Ce n’est qu’alors que je pris la peine de réfléchir à la manière de faire du jeune homme qui m’avait aidé. Un gamin, en fait, il ne devait pas avoir dix-huit cycles derrière lui, et il venait me sauver la peau, à moi. Mais bon, à ma manière, j’étais plus jeune que lui. Je ne vivais que depuis quinze ans…Sur trente-sept…L’homme portait des gants noirs, ce qui m’étonnait, il ne faisait pas suffisamment froid pour justifier d’en porter, et avait des yeux d’or. C’est ce qui ressortait le plus dans son corps. Ces yeux comme de l’or, comme deux pépites.
Nous sortîmes de la ruelle où l’on se trouvait pour remonter une autre plus large, qui débouchait elle sur l’avenue centrale. Là-bas on se ferait à coup sûr remarquer avec mon chargement. Je m’arrêtai et me tournai vers l’inconnu. Ça peut paraître étrange, mais à cette époque, savoir le nom de ce type, Genxim, comme je l’appris plus tard, ne m’intéressait pas le moins du monde.

"Tu connais un endroit où je peux interroger mon ami ici présent ? dis-je en désignant l’elfe sur mes épaules. Sans passer par des voies très fréquentées, si possible. "

Ça ne me paraissait pas non plus nécessaire de le remercier. Je ne lui avais rien demandé, alors je ne lui devais rien. Comme le temps peut changer un homme…

Noctis avait quitté les champs de bataille depuis plusieurs jours. Quand il avait vu son employeur se prendre une flèche dans la gorge. IL avait vérifié son pouls, aucun signe de vie. Il s'était donc relevé et avait traversé les lignes des deux armées, massacrant indifféremment ses anciens alliés et ses ex ennemis. Le contra était rompu, ils redevenaient des être pathétique et armées. Des êtres à éliminer.
Il avait marché des jours sous le soleil honni et sous la lune bienveillante.
Poursuivi par une seule pensée : il avait échoué, c'était impardonnable. Peu à peu une seconde idée s'immisça dans son esprit : il devait trouver quelqu'un qui le guiderait.
Le cinquième jour après qu'il eu quitté le champs de bataille il arriva enfin en vu de Savate’joe.
Il erra dans la ville. Il avait sentit une odeur qui lui plaisait, une odeur de ténèbres mêlée de puissance. Il pista son propriétaire toute la nuit jusqu'a un bistro minable.
*C'est là ? Décevant*
C'est alors qu'il vu apparaître son propriétaire, un homme en noir. Ce qui frappait vraiment, c'était ces yeux.
Il discuta avec des gamins avant de partir. Noctis le suivit, se coulant dans les ombres.
De toute évidence il allait aider un homme qui se battait. Ce dernier aussi était prometteur.
Noctis assista au combat dans l'ombre avec un sourire approbateur aux coins des lèvres. IL entendit un bruit derrière lui, au bout de la rue des soldat arrivaient, attirés par le bruit.
Il se plaça de façon à leur barré le passage et tira son épée. Les soldats ne se méprirent pas sur ses intentions.
Un javelot fusa vers lui. IL le regarda avancer avec une lenteur exaspérante. Bien sur il aurait le contourner et les écraser sans qu'ils ne réagissent, mais se n'aurait pas était drôle.
Il attendit de sentir le contact froid et mortel de la pointe sur son front pour s'emparer de la hampe. Il fit décrire quelques révolutions au javelot avant de le broyer dans son poing.
Une vague de panique atteignit les soldats. Noctis se jeta sur eux, il sauta par dessus et d'un large coup circulaire il abattu deux adversaires. Ils venaient de s'apercevoir qu'il était passez derrière. Les réactions furent variées. L'un lâcha ses armes et couru, une lame d'air le stoppa net. Le second joignit les main en un prière, son âme rejoignis le ciel une fraction de seconde plus tard. Le dernier, par chance réussi à mettre son épée entre lui et celle de l'elfe noir. Elle fut tranchée net, et lui aussi, par la même occasion. L'affrontement a pris moins de dix seconde et il n'y avait pas eu un cri. Il retourna à son observation. Manifestement les deux hommes s'apprêtaient à partir. Et il les suivrait.
Edit Yakumo : Action en Italique !
C'est fait, dsl.

Il partit avec le sauver. Mais pourquoi a-t-il prit le corps sans vie de cet elfe ? Genxim ne comprenait pas. Il aurait bien voulu le fouiller, il sentait quelque chose d'intéressant... Mais bon, l'autre transporte le corps sans vie s'il veut... Ça lui fait un poids de moins ! Gen remarque que l'autre a une fâcheuse tendance à le fixer... quoi il a une tache de sang sur le nez ou quoi ? Ah c'est peut-être ses yeux. Ça fait ça à tout le monde...
En tout cas l'autre est alchimiste. Forcément, sinon la lumière serait sortie de nulle part. Un alchimiste a obligatoirement des artéfacts sur lui. C'est le propre de ce peuple arrogant. Et finalement voilà ce qui arrive... ils se font assassinés... Mais celui-là à l'air bien faible. Tant mieux pour Genxim, c'est une cible facile. Ses sabres ont l'air intéressants...
C'est bizarre, mais il lui a semblé entendre un bruit de bataille plus loin... mais quand l'odeur du sang lui monte au nez, il n'a plus de doutes. Il est suivi. Déjà il ressentait une présence depuis un moment, mais il en est sûr. Alors quand l'autre lui demande de l'emmener dans un endroit sûr il saisit sa chance. Avec un large sourire. Mais c'était étonnant de vouloir interroger un mort.

"je connais un passage par lequel personne n'a tendance à passer. Mais il va falloir me faire confiance et ne pas paniquer."

Sans lui laisser le temps de répondre il sort un livre de sa poche, marqué d'une croix verticale. Il ne l'ouvre pas mais pose la main dessus et ferme les yeux. Le livre s'ouvre et des pages marquées de signes cabalistiques s'envolent. Elles viennent entourer les trois rescapés et s'envolent partout, ne laissant aucune trace d'eux. Les feuilles elles disparurent dans des flammes noires.
Genxim, son compagnon et l'elfe se réveillèrent ensemble (sauf l'elfe bien sûr qui est un peu trop amoché pour ça) Ils se trouvaient dans une pièce carrée, assez grande, dont les murs étaient noirs. Des torches brûlaient dans des anneaux finement sculptés aux murs. La pièce était nue, sauf une table basse et deux sièges séparés par celle-ci. La table était en ébène et asses banale, les fauteuils au contraire tranchaient avec le reste, rouges vifs, et duveteux.
Genxim porta le corps de l'elfe sur la table et s'assit confortablement dans un fauteuil.

*Cet elfe est un elfe noir c'est pour ça qu'il a survécu à ma magie. J'aurais pu forcer la dose mais je n'ai pas eu le temps...*

"Bienvenu chez moi. Je t'en prie assis-toi et interrogeons cette personne. Ah oui pour sortir il te faut juste tirer cette torche, au cas où tu aurais envie de me tuer et de t'enfuir. Et je m'appelle Genxim Requiescat."
Tout ça dit sur un ton jovial, comme s'il passait un bon moment avec un ami.

Noctis poussa un petit soupir de dépit. Il avait sûrement était repéré.

*Je pari sur le sorcier, l'autre, je ne pense pas qu'il en soit capable.
Et maintenant il ont fuit...et moi je vais me remettre en route*

Pendant qu'il combattait au côté des eldoradiens il avait entendu parler d'un groupe. Il tenta de se souvenir du nom.

*Habatsu Takeï, c'est ça*

Et il savait même où il pourrait les trouver. Il ne lui resté qu’a se remettre en route, une fois de plus. Avec un peu de chance il rencontrerait des personnes qui seraient intéressantes.
Noctis quitta cette ville crasseuse, une fois hors des mur il se fondit dans la nuit.

[le bureau du chef]

Le large sourire de l’homme en noir me fit un drôle d’effet. Le sourire du loup qui dit à l’agneau de placer sa tête entre les dents acérées pour lui prouver sa confiance. Bref, un sourire qui n’inspirait pas du tout confiance. Mais après tout, sourire ou pas, je n’aurais pas eu confiance. Pas avant de savoir pourquoi il m’avait secouru, tout du moins. A le voir, je doutais que ce soit par bonté d’âme.
Il voulait peut-être me détrousser, ou me forcer à synthétiser une pierre philosophale, peut-être avait-il été envoyé par les dragonniers pour me faire prisonnier, aussi.
Mais lui avait la malchance d’être seul, et en cas de combat, blessure ou pas, il ne m’aurait pas aussi facilement que ce fichu elfe noir.

-Je ne panique jamais, répondis-je. Je me contente de tuer.

Quoi que j’aurais aussi bien pu ne rien dire, car l’homme sortit de sa poche un livre marqué d’une croix verticale. Certainement un de ces livres de sorts où les sorciers recherchent leurs formules magiques.
Mais non, il ne fit rien de cela, se contentant de poser une main dessus, et le livre s’ouvrit tout seul, tandis que des pages volaient tout autour de nous, nous masquant à la vue de tout un chacun, puis nous nous retrouvâmes dans une pièce entièrement noire, éclairée par des torches, avec une table, également noire, et des chaises…rouges.
Je laissai l’homme déposer le corps de l’elfe sur la table. Mieux valait pour celui-ci qu’il reste endormi le plus longtemps, car une fois réveillé, je ne lui ferais pas de cadeau.
Tandis qu’il s’asseyait sur un fauteuil, je claquai des mains et posai deux doigts en dessous l’épaule de l’elfe noir. Je fis de même avec son autre épaule. Par deux fois il y eut un claquement sec. Je venais de détruire les tendons reliant ses muscles entre eux, l’empêchant ainsi de se servir de ses membres supérieurs.
Pour ne pas qu’il tente quelque chose de stupide…Quant à s’enfuir, je ne pensais pas qu’il trouverait tout seul qu’il fallait tirer une torche pour sortir.

-J’y penserai, lui répondis-je en m’asseyant face à lui. Pour ma part, je ne m’appelle pas. Pourquoi m’as-tu aidé là-bas ?

La douleur dans mon torse se calma un peu avec la cession de mes mouvements. Sale douleur irritante. Je posai mes sabres sur les genoux, lames croisées, caressant les lames, rubis, saphir, magnifiquement mortelles. Mes doigts remontèrent simultanément sur les deux lames, jusqu’à la garde, puis je posai les mains sur mes genoux.

[edit : désolé pour la taille des caractères en fin de post, c'est pas de moi, et je peux pas l'enlever...(ou alors je sais pas comment faire)]

Genxim eut un large sourire quand il entendit les tendons se craquer... il faudra penser à lui demander des conseils en matière d'anatomie, il a l'air de s'y connaître... comment dire ? mortellement. Il ne s'appelle pas... c'est étrange tout le monde a un nom. Ou alors il tient à le garder secret. On peut tellement faire avec un nom de nos jours... Mais quand même sa formulation était bizarre... Bof il avait tout le temps de chercher cette info plus tard.
L'autr mit ses sabres sur ses genoux, et les carressa, très sensuellement... Depuis le début, Genxim ne s'interrassait qu'à eux. Ils dégageaient une énergie très particulière... A tout les coups ce n'étaient pas des épées ordinaires... ah si seulement il pouvait identifier leur origine... si seulement il pouvait mettre la main dessus... c'est décidé, l'autre ne partira pas d'ici sans avoir payé sa sortie de ses sabres... Genxim pourra sûrement en tirer un sacré prix qui ferait tomber à la renverse Crésus... Mais pour l'instant ils avaient plus urgent à faire. A savoir connaître un peu plus de son invité, par la bouche de cet elfe noir.
Genxim s'approcha de lui et lui mit la main sur le front. Il commança à incanter dans une langue que lui seul connaissais, puisqu'il l'avait mise au point pour ses pouvoirs. Puis il se rassit et s'addressa à son invité. L'elfe lui fut secoué de convulsions et sur son visage se peignait une grande frayeur.

"J'ai mes raisons pour t'avoir aidé. Disons que la chasse aux assassins a toujours été mon jeu favoris. ^^ En attendant que notre ami ici présent ai fini de cauchemarder et se réveille enfin, tu peux me dire qui tu es vraiment ? Que fais un alchimiste ici, dans les bas-fonds cérésiens d'Eldorado ?"

Je souris doucement en voyant l’intérêt que le jeune homme en noir portait à mes sabres. Tout ce que je possédais de valeur. Car après tout, je n’avais même plus ma vie qui vaille quelque chose.
Des sabres alchimiques…Je me demandais si l’on pouvait trouver d’autres armes telles que celles-ci. J’avais lu qu’il y en avait d’autres, mais entre la théorie et la réalité…
J’observai l’incantation sur l’elfe avec la plus vive attention. Je n’entendais goutte à la langue employée par le mage noir, je n’avais même jamais entendu de langue ressemblante, de près ou de loin, sans doute une de ces anciennes langues oubliées que les magiciens aimaient tant. Ça leur permettait de lancer leurs sorts sans que personne ne comprenne, et de faire croire qu’allumer une bougie était un tour de force.
L’elfe fut pris de convulsions tandis que Genxim s’asseyait face à moi. Bizarre, tout de même, sa magie, donner des cauchemars a une des races les plus sombres de l’univers connu, et ce pour le réveiller, c’était une approche que je n’avais même jamais imaginé…
L’histoire de la chasse aux assassins me laissa plus que dubitatif, en fait, j’aurais vraiment été étonné que quelqu’un ait pris la peine de sauver ma vie au risque de le payer de la sienne simplement pour un jeu.
Peut-être que c’était le mythe de la transformation du plomb en or qui l’attirait. Il allait être déçu. Pour tout à fait possible que soit cette transformation, elle était complètement interdite, et ce tabou était si bien ancré dans les mémoires que même le paria sans le sou que j’étais se refusait à l’enfreindre. Pourtant quelques lingots m’auraient bien aidé…
Cependant mon instinct me disait que ce n’était pas ça. La pierre philosophale aurait été une source de convoitise plus probable, cependant à la différence de l’or, rien ne disait que je serais capable de la créer, et comme pour l’or, je ne voulais pas, donc dans tous ces cas, il allait se casser les dents.

-Je ne suis personne, mage, répondis-je tranquillement. Appelle-moi comme tu veux. Tu as peut-être entendu parler de l’Anonyme. Quant à ce que je fais, la même chose que toi : je chasse. Plus précisément, je préparais ma chasse, avant de me faire interrompre.

Genxim allait répondre, quand dans son esprit résonna un appel d'une entité supérieure. Cet appel lui disait de se rendre immédiatement dans la forterrresse cérésienne.

"Bon j'aurais bien aimé continuer cette conversation, mais malheureusement je dois y aller. Reste ici tant que tu veux. ^^"

*grrrr, je te retrouverais, et ce jour-là je te prendrai tes sabres...*

Genxim prit un livre à la couverture noire, mais cette fois l'ouvrit et le feuilleta. Il s'arrêta au milieu et commença à incanter. Une bulle noire l'entoura et disparut.

[direction ==> la salle du trône]